1. AGENDA

Samedi 16 et dimanche 17 novembre 2024, Denis Langlois vous attend au SALON DU LIVRE DU TOUQUET-PARIS-PLAGE, salle des 4 Saisons, avenue de l’Hippodrome, sur le stand de la Librairie Le Furet du Nord.

Samedi 12 et dimanche 13 octobre 2024, Denis Langlois sera au SALON DU LIVRE "Marque-page", à CÉBAZAT (Puy-de-Dôme), Domaine de la Prade, 46 route de Gerzat, près de Clermont-Ferrand, sur le stand des Editions La Déviation.

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Le samedi 28 septembre 2024, à 15 heures, à MONNERVILLE (Essonne), CONFÉRENCE-DÉBAT "La Mort du babouin de Monnerville".

Le 22 août 2024, parution d’un nouveau livre aux éditions La Déviation : La Cavale du babouin


En 2022 : Parution de La Politique expliquée aux enfants de Denis Langlois, illustrée par Plantu. (Editions La Déviation)
Édition spéciale 1983-2022.

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2021. "Le Voyage de Nerval" (Gérard de Nerval au Liban), récit de Denis Langlois, paraît aux éditions de La Déviation.

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Paru en 2020 le livre "Pour en finir avec l’affaire Seznec" (La Différence) de Denis Langlois (avec un cahier-photos de 16 pages) sera bientôt à nouveau disponible en librairie.

2019

Les Éditions de La Différence publient "L’Affaire Saint-Aubin" de Denis Langlois, avec un cahier-photos de 16 pages.

2018, les éditions SCUP-La Déviation publient une nouvelle édition complétée et illustrée de "Panagoulis, le sang de la Grèce" de Denis Langlois.

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ARCHIVES MILITANTES.

Nouvelles rubriques sur le site :

*La Ligue des droits de l’homme (1967-1971).

*La Fédération internationale des droits de l’homme (1968-1970).

*Les luttes militantes pour l’autodétermination du Pays Basque (1984-1997).

*La guerre dans l’ex-Yougoslavie (1991-1994).

Appel des 75 contre la guerre du Golfe (Koweit Irak 1990-1991). 1

Archives de Me Denis Langlois

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DOCUMENTS ET PHOTOS CONCERNANT L’APPEL DES 75 CONTRE LA GUERRE DU GOLFE (1990-1991)

(Archives de Me Denis Langlois.

Exposé chronologique en 7 parties :

1. 2 août 1990-9 janvier 1991.

2. 10 janvier 1991-18 janvier 1991.

3. 18 janvier 1991-28 janvier 1991.

4. 28 janvier 1991- 13 février 1991.

5. 13 février 1991-26 février 1991.

6. 26 février 1991-4 avril 1991.

7. 4 avril 1991-Juin 1992.

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Le 2 août 1990, estimant qu’il doit être indemnisé pour la guerre de 8 ans qu’il a menée contre l’Iran à la demande notamment des Etats-Unis, de la France et de l’Arabie saoudite, le dictateur irakien Saddam Hussein envahit le Koweit, pays voisin que l’Irak considère comme une province irakienne, et proclame son annexion. Il pense avoir pour cela le feu vert des Etats-Unis.

Le 3 août, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution qui condamne cette invasion et exige que l’Irak retire toutes ses forces déployées au Koweit. Un embargo est décidé. Dès le 6 août, le président américain George Bush donne l’ordre d’engager l’opération militaire "Bouclier du désert". Aussitôt les premières troupes aéroportées commencent à se masser en Arabie saoudite. (En trois mois les forces américaines se monteront à 200.000 soldats, un millier d’avions, 700 chars d’assaut et 80 navires de combat. Par la suite, on ira jusqu’à 535.000 hommes).

Le 25 août, le Conseil de sécurité de l’ONU autorise l’usage de la force pour faire respecter l’embargo.

C’est une véritable armada qui se rassemble face à l’Irak. Trente-quatre pays au total fournissent des troupes. Le 15 septembre, le président français Mitterrand décide l’envoi dans le Golfe d’un corps expéditionnaire qui sera porté à 13.000 hommes : la "force Daguet".

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Le mouvement pacifiste.

Dans le monde entier, des voix s’élèvent contre cette guerre qui se prépare et demandent une solution négociée du conflit.

En France, durant le mois de septembre, deux appels de personnalités sont successivement lancés.

27 septembre 1990. Annonce par l’Agence France-Presse de l’appel à une grande manifestation nationale pour l’arrêt de l’intervention armée. Il est lancé par le PCI (Parti des travailleurs) et réunit entre autres personnalités le professeur Paul Milliez, le comédien François Chaumette, les avocats Denis Langlois et Yves Dechezelles.

Cet appel fusionnera avec celui lancé par un autre parti d’extrême-gauche trotskyste, la LCR (Ligue communiste révolutionnaire) qui réunit notamment Mgr Jacques Gaillot, l’écrivain Gilles Perrault et l’écologiste René Dumont.

Le 8 octobre une délégation composée de Denis Langlois, Thierry Jonquet (pour la LCR) et Michel Sidoroff (pour le PCI) prend contact avec le Parti communiste qui est alors la plus grande force militante française. Un accord est trouvé et les communistes acceptent de s’associer à l’appel qui deviendra l’Appel des 75 contre la guerre du Golfe.

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Texte définitif de l’Appel des 75 contre la guerre du Golfe. Il est prévu d’organiser une manifestation à Paris le samedi 20 octobre 1990 (Journée nationale de protestation des pacifistes aux Etats-Unis).

Les signataires sont : Me Denis Langlois, avocat ; Gilles Perrault, écrivain ; Paul Milliez, professeur de médecine ; Albert Jacquard, généticien ; René Dumont, écologiste ; François Chaumette, comédien ; Me Yves Dechezelles, avocat honoraire ; Me Gisèle Halimi, avocate ; Jacques Gaillot, évêque ; Colette Magny, chanteuse ; Renaud, chanteur ; Siné, dessinateur ; Didier Daeninckx, écrivain ; Francesca Solleville, chanteuse ; Anne Delbée, écrivain ; Michel Sidoroff, réalisateur ; Jean-Pierre Barrois, maître de conférences à Paris XII ; Jean Cardonnel, prêtre dominicain ; Barbe, dessinateur ; Florence Gauthier, historienne à Paris VII ; Daniel Cirera, professeur ; Patrick Ribau, géographe à Paris VII ; Dawod Ahmad, journaliste kurde irakien ; Gérard Bauvert, journaliste ; Bernard Lacombe, prêtre-ouvrier, syndicaliste ; Ginette Skandrani, écologiste ; Richard Jorif, écrivain ; Jean Ristat, poète ; Sylvie Jan, rédactrice en chef de revue ; Claire Richard, danseuse ; Olivier Peigné, comédien ; Andrée Michel, sociologue ; Thierry Jonquet, écrivain ; Marie-Thérèse Cousin, professeur ; le groupe "Indochine", musiciens-chanteurs ; Nelly Trumel, peintre ; Pierre Santini, comédien ; Jean Messagier, peintre ; Anne Alvaro, comédienne ; Antoine Casanova, universitaire ; Alphonse Véronèse, syndicaliste ; Christine Serfaty, enseignante ; Roger Labrusse, expert à l’ONU en retraite ; Lydia Brovelli, syndicaliste ; Bruno Etienne, universitaire ; Mohamed Harbi, écrivain ; Me Hélène Rubinstein-Carrera, avocate ; Sylvie Vassalo, étudiante ; Christian Delorme, prêtre ; Arielle Denis, journaliste ; Georges Labica, universitaire ; François de Massot, journaliste ; Alain Roques, chercheur ; Henri Guernez, syndicaliste ; Claude Lignères, pasteur ; Claude Liauzu, historien du monde arabe à Paris VII ; Christine Bernard-Sugy, réalisatrice ; Dominique Aubert, bruiteuse ; Marc Cohen, journaliste ; Yvette Chaix, médecin ; Jean-Marc Dumotier, médecin ; Danielle Le Bricquir, enseignante ; Georges Uzan, biologiste ; Claude Guerre, réalisateur ; Florence Montreynaud, écrivain ; Jean-François Vilar, écrivain ; Michèle Dayras, médecin ;Géraud de la Pradelle, universitaire ; Yvonne Issartel, retraitée ; Lise et Robert Sautereau, anciens résistants ; Jacques Krier, réalisateur ; Cécile Goldet, médecin ; Michèle Thomas, conservatrice à la Bibliothèque nationale ; G. Conio, universitaire ; Catherine Khripounoff, psychiatre ; Paul Duthel, syndicaliste ; Monique Laurent, ingénieure CEA ; R. Mijoule, professeur ; Thèrèse Clerc, formatrice ; François Biot, prêtre ; René Lomet, syndicaliste.

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En fait, il y a 80 signataires, c’est la presse qui donnera l’appellation de 75. Durant toute la guerre du Golfe, un seul signataire, Gilles Perrault, démissionnera. Denis Langlois sera désigné comme porte-parole de l’appel.

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Première page de ’L’Humanité" du 13 octobre 1990 annonçant la manifestation du samedi suivant.

Le 16 octobre, à la Bourse du Travail, une réunion regroupe les signataires de l’appel des 75 et les représentants de nombreux partis, syndicats et associations souhaitant participer à la manifestation (Parti communiste, PCI-Parti des travailleurs, Ligue communiste révolutionnaire, Les Verts, Fédération anarchiste, Parti communiste des ouvriers de France, Organisation communiste libertaire, Union des travailleurs communistes libertaires, Ligue socialiste des travailleurs, Alternative rouge et verte, Union anarchiste, Alliance des jeunes révolutionnaires pour le socialisme, Jeunesse ouvrière chrétienne, Mouvement de la jeunesse communiste de France, Collectif des jeunes libertaires, Pionniers de France, CGT, Union pacifiste de France, Mouvement de la paix, MRAP, Libre pensée, Rassemblement international des femmes contre la guerre, Union des femmes françaises, Groupe Clara Zetkin, Mouvement zéro, UNEF, Enseignants pour la paix, Médecins contre la guerre nucléaire, CNID, Mouvement des objecteurs de conscience, Ligue des écrivains journalistes démocrates irakiens, ASAFAI, Association des tunisiens de France, Association démocratique des travailleurs de Turquie, Comité Alabja).

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16 octobre 1990. Le journal "Libération", sous la plume de Jean-Michel Aphatie, dénigre le mouvement. Ce sera d’ailleurs, en dehors de "L’Humanité" et de la presse militante (dont "Politis"), une constante des médias durant toute la guerre : qualifier d’hétéroclite le rassemblement des pacifistes et l’accuser d’être noyauté soit par les communistes, soit par les trotskystes.

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Samedi 20 octobre 1990. C’est une réussite qui surprend même les organisateurs : 30.000 manifestants. Plusieurs rassemblements en province. En tête du cortège parisien, deux soldats du contingent en uniforme, Frédéric Poncet et Pascal Bidaux, défilent symboliquement sous la banderole "Non à la guerre", deux appelés au service militaire qui affirment "Cette guerre, nous n’irons pas la faire !" (Ils seront par la suite punis de vingt jours d’arrêt.)

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Sous la banderole, au premier rang : Antoine Casanova (Revue La Pensée), Maxime Gremetz (PC), Daniel Ciréra (Mouvement de la Paix), Denis Langlois, les deux soldats effectuant leur service militaire, Gilles Perrault, Ginette Skandrani (Les Verts), Mouloud Aounit (MRAP).

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Article du "Quotidien" (journal aujourd’hui disparu), 22 octobre 1990.

 

Encouragés par le succès de cette première manifestation, les signataires de l’Appel des 75 multiplient les réunions à la Bourse du travail. Le fonctionnement qu’ils ont choisi d’adopter est le suivant : ils se réunissent d’abord entre eux, discutent et décident de ce qu’il leur semble possible et souhaitable de faire, puis ils réunissent les organisations, partis, associations, syndicats avec lesquels ils travaillent en une sorte de collectif et leurs font des propositions. Un libre débat a lieu et un vote décide des actions futures.
Dans un premier temps il s’agit d’élargir le "front" pacifiste. Des contacts sont donc pris avec de nouvelles organisations, mais dans la plupart des cas ce sont elles qui font la démarche de prendre contact avec "les 75".

Les signataires sont également invités à participer à des réunions en province où se créent de façon informelle des sortes de sections des "75". Des appels locaux ou régionaux reprenant les termes de l’appel sont lancés et signés par des personnalités et des militants.
A Paris, les signataires et le collectif décident d’organiser un Meeting international dans la salle mythique de la Mutualité. Il s’agit de donner une dimension mondiale au mouvement en invitant des militants anti-guerre de plusieurs pays et notamment des Etats-Unis. La date du 4 décembre 1990 est retenue.

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Libre-opinion parue dans "Le Monde" du 13 novembre 1990.

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Un sondage de la SOFRES réalisé du 20 au 22 novembre révèle que 57 % des Français sont hostiles à la participation de la France à la guerre qui se prépare. 36 % seulement expriment un avis contraire. "Les Français veulent de moins en moins mourir pour le Koweit", écrit Thierry Desjardins dans "Le Figaro".

 

Un évènement va précipiter les choses. Pour la première fois depuis la guerre de Corée en 1950, le Conseil de sécurité de l’ONU vote une résolution qui autorise le recours à la force pour contraindre l’Irak à se retirer du Koweit. Un ultimatum est fixé au 15 janvier 1990 à minuit. L’initiative est venue bien sûr des Etats-Unis, mais l’Union soviétique a voté pour. La Chine s’est abstenue et n’a donc pas fait jouer son droit de veto. Seuls Cuba et le Yémen ont voté contre. Nous sommes le 29 novembre 1990. Il ne reste plus que 45 jours avant le déclenchement annoncé de la guerre.

Première page de "Libération" du 30 novembre 1990.

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En France, les 75 et le collectif des organisations réagissent aussitôt. Le soir même ils se réunissent à la Bourse du travail et décident, dans le cadre d’une journée nationale de protestation, d’organiser une seconde manifestation le mardi 4 décembre à Paris en direction de l’Elysée, de République à Saint-Augustin, et de demander qu’à l’issue de cette manifestation une délégation des 75 soit reçue à la Présidence de la République.

Du fait de la gravité de la situation, il faut annoncer cette manifestation et le meeting international qui suivra avec une certaine solennité. L’un des signataires de l’appel, le journaliste kurde irakien Dawod Ahmad opposant de Saddam Hussein et exilé en France depuis plusieurs années, a l’idée d’organiser une conférence de presse dans un lieu symbolique, le Café du Croissant où Jean Jaurès a été assassiné à la veille de la guerre de 14-18. Encore faut-il que le patron du café soit d’accord. Me Yves Dechezelles et Denis Langlois s’y rendent. Aucun problème. C’est O.K. pour le lundi 3 décembre, veille de la manifestation.

3 décembre 1990. Conférence de presse au Café du Croissant. De gauche à droite : Gerard Bauvert, Patrick Ribau, Denis Langlois, Jean-Pierre Barrois, Ahmed Dawod, Michel Sidoroff, Olivier Peigné, Jean Ristat et les journalistes.

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Article de "l’Humanité du 4 octobre 1990 rendant compte de la Conférence de presse et annonçant la manifestation prévue le soir.

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La manifestation organisée en semaine ne réunit pas autant de monde que celle du samedi 20 octobre. Cependant 12.000 personnes défilent de la place de la République à la place Saint-Augustin, en passant par les Grands Boulevards, derrière une immense banderole jaune "Non à la guerre".

Parmi les militants des associations, des syndicats, des partis du collectif, un groupe a beaucoup de succès : des Américains vivant en France défilent sous une banderole "Americans for peace". Des Kurdes originaires d’Irak et de Turquie proclament au son de tambours "Le Kurdistan ne veut pas être un champ de bataille". Des Palestiniens font flotter leur drapeau. Les étudiants de l’UNEF crient "Nous n’irons pas mourir dans le Golfe" et la banderole de la Jeunesse communiste demande "Est-ce que j’ai une gueule à faire la guerre ?" Un autre groupe de jeunes scande "Mitterrand, t’es trop vieux pour jouer les Rambo, et nous on est trop jeunes pour aller se faire trouer la peau." Des anciens combattants sont également présents. Le pacifiste Mouna est là au nom des "Citoyens du monde". Tout un symbole pour annoncer le meeting international qui doit avoir lieu dans trois jours.

A l’issue de la manifestation, une délégation de l’Appel des 75 est reçue comme prévu à l’Elysée par Loïc Hennequin, le conseiller diplomatique du président Mitterrand. Sont présents Denis Langlois, Yves Dechezelles, Daniel Cirera, Florence Gauthier, Bernard Lacombe, Jean Ristat et Jean-Pierre Barrois.

Pendant près d’une heure la délégation proteste contre le vote par la France de la résolution du Conseil de sécurité qui permet la guerre contre l’Irak. Ce vote ne correspond pas à la volonté du peuple français qui, les sondages le montrent, est majoritairement opposé à cette guerre. Il convient de rechercher une solution pacifique négociée et donc retirer les troupes françaises du Golfe. En aucun cas, la guerre ne peut être une solution. Le conseiller de Mitterrand répond que le Président souhaite lui aussi la paix, mais que l’invasion du Koweit par l’Irak est inadmissible, c’est une violation du droit international. Loin d’être un pas vers la guerre, la résolution du Conseil de sécurité donne encore à Saddam Hussein un temps pour réfléchir.
"Et si Saddam Hussein ne réfléchit pas ?" demande la délégation. La réponse fuyante du conseiller signifie "Ce sera la guerre". Nouvelle question "La France ne s’est-elle pas alignée sur les Etats-Unis ?" La réponse "Non, la France était libre de sa position" est faite sans grande conviction.

Soldats à l’entraînement en Arabie saoudite.

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Le meeting international du vendredi 7 décembre est un succès. La grande salle de la Mutualité est archi-pleine comme aux plus grands soirs de lutte contre les guerres colonialistes d’Algérie ou du Vietnam. Un certain nombre de personnes sont obligées de rester debout. Environ 3000 participants.

En tant que porte-parole des 75 Denis Langlois préside le meeting. "J’ai toujours pensé, déclare-t-il, qu’un peuple, comme un être humain, n’est vraiment adulte que lorsque, dressé sur ses ergots, il crie "Non !" à la face des puissants. Cette fois l’enjeu est encore plus important. Il s’agit d’empêcher la guerre ! Nous avons 40 jours pour cela, 40 jours pour stopper l’engrenage de la mort, 40 jours pour imposer la paix. Nous n’avons pas le droit de perdre un seul instant. Toutes et tous nous en avons la responsabilité."

Anne Delbée, écrivaine, comédienne, directrice du Théâtre national de Lorraine est la première oratrice. "Je dis non à la logique de guerre, s’écrie-t-elle. Je me bats pour que ce mot disparaisse, y compris même du dictionnaire. De l’Indochine à l’Algérie, nous avons trop souffert de toutes ces guerres. A qui va profiter celle-là, sinon aux grands de ce monde. Ensemble, il faut résolument s’y opposer !"

L’écologiste René Dumont, absent de Paris, a fait parvenir un message enregistré : "L’ordre économique actuel est intolérable, dénonce-t-il. La grande majorité du tiers-monde vit dans la misère. Si George Bush attaque, on se bat pour un ordre économique injuste."

Roy Barington
S’avance ensuite l’Américain Roy Barington, membre de l’Association des vétérans du Vietnam contre la guerre du Golfe. Jean-Pierre Barrois traduit. "C’est un grand honneur pour moi de représenter Jeff Patterson, le premier GI américain en service à avoir refusé de partir se battre dans le Golfe. Il a décidé de ne pas être un pion dans la partie jouée par George Bush au Moyen-Orient. Il a refusé de monter dans l’avion, il s’est assis sur le bitume de la piste d’envol, sans aucune idée du soutien qu’il allait recevoir. Des milliers d’Américains ont lutté pour sa libération. En Californie, des vétérans du Vietnam ont bloqué une base militaire pendant plus d’une heure. Jeff Patterson n’a pas été condamné par la Cour martiale. Il vient d’être libéré. Nous avons remporté une grande victoire. Mais une victoire partielle. Maintenant, il faut empêcher la guerre. En tant que vétéran du Vietnam, je peux vous apporter mon témoignage : en 1969, on m’avait dit que la guerre avait pour but de défendre le mode de vie américain. Mais au fil des mois, je me suis aperçu que j’avais plus de choses en commun avec le peuple vietnamien qu’avec le gouvernement américain. Aujourd’hui, il n’est pas question de tuer des Arabes et de mourir pour Georges Bush. Les USA n’ont pas le droit de se proclamer le gendarme du monde. Non ! Nous n’irons pas combattre dans le Golfe !"

Tonnerre d’applaudissements. Debout, la salle reprend le slogan des manifestations contre la guerre des années 1960-70 redevenu d’actualité : "Out Now !" (Dehors maintenant !)

Octobre 1990 à Broadway. Manifestation de vétérans du Vietnam pour la paix.

Le poète Jean Ristat, directeur des "Lettres françaises" et ancien collaborateur d’Aragon, est à présent au micro. Il dénonce l’hypocrisie de la coalition occidentale qui s’apprête à fondre sur l’Irak. "Le droit des peuples est bafoué par ceux-là mêmes qui prétendent donner des leçons, comme les USA l’ont fait dernièrement au Panama !"

Après la lecture des messages de nombreuses organisations françaises ou étrangères et de personnalités comme le député travailliste Tony Benn, le cinéaste égyptien Youssef Chahine et la chanteuse Colette Magny, le meeting salue l’arrivée à la tribune de Mme Montagnier, mère d’un soldat français qui se trouve actuellement dans le Golfe. Elle a protesté auprès du Président de la République contre cette guerre qui se prépare. Elle donne connaissance de son émouvante lettre au micro.

Ronald Creagh est un écrivain britannique, professeur d’université spécialiste de la littérature américaine. Il s’est consacré à l’histoire du mouvement anarchiste et vient de publier un livre sur l’affaire Sacco et Vanzetti. "Madame Thatcher, lance-t-il, comment pouvez-vous dénoncer l’invasion du Koweit par Saddam Hussein, alors que vous êtes responsable de l’occupation de l’Irlande du Nord par l’armée britannique ?"

"Je suis Irakien, Kurde et journaliste." C’est ainsi que se présente Dawod Ahmed. "Le sort de l’Irak est tragique après vingt-deux ans de dictature, d’assassinats, de tortures, de génocide des Kurdes. Mon peuple est inquiet. Il connaît l’hypocrisie des pays impérialistes occidentaux et tout particulièrement de la France, qui pendant des années ont soutenu et armé l’Irak. La guerre ne peut pas être une solution. Il faut mobiliser l’opinion publique mondiale pour trouver un dénouement politique."

Lecture ensuite du message enregistré du comédien François Chaumette. "Je crois à la création et non pas à la destruction. Je crois à la vie et non pas à la mort. C’est pourquoi je dis non à la guerre, trois fois non !"

Monica Moorehead
La parole est maintenant à Monica Moorehead, représentante de la Coalition anti-guerre de New-York. "La guerre menée par George Bush est réactionnaire et raciste, déclare-t-elle. Ce sont les Noirs et les Latino-Américains qui sont en première ligne dans le Golfe. Ces jeunes sont devenus GI’s pour échapper au chômage, à la misère et avoir un salaire à peu près décent, on les transforme en chair à canon dans la défense des monopoles US et occidentaux. Pourquoi verser le sang des peuples arabes déjà opprimés et celui des jeunes Américains ? Il s’agit d’une guerre impérialiste pour répartir le pétrole en faveur des USA."

Le professeur Albert Jacquart, généticien, dénonce, lui, "la logique de violence dont il faut sortir afin de construire un monde sans maîtres, sans flics et sans esclaves".

Yves Dechezelles
Yves Dechezelles, avocat honoraire, est à présent debout derrière le micro. Chaque fois qu’il y a eu de par le monde un combat à mener pour la dignité et la justice, il a toujours été présent. Contre l’occupation nazie, contre les guerres coloniales d’Indochine, de Madagascar et surtout d’Algérie. "Notre devoir, déclare-t-il, est de rechercher la vérité, de dénoncer le mensonge. Aujourd’hui on assiste à une vaste imposture. La propagande officielle prétend que la guerre aurait pour but de faire respecter le droit international et la moralité. On nous parle beaucoup de l’ONU, mais depuis des décennies qu’a fait l’ONU pour le peuple palestinien qui vit dans une situation intolérable ? Quand il s’agit du Koweit, tout change et l’ONU intervient ! Ce qui la motive, ce n’est pas le droit mais les puits de pétrole. Au-delà de nos sensibilités politiques et philosophiques, de nos différentes appartenances à des partis et associations, nous sommes rassemblés par un lien étroit : le combat pour la paix. Il nous faut construire une vaste chaîne internationale du refus de la guerre. Et s’il y a négociation, elle ne doit pas se faire au-dessus de la tête des peuples. Oui, nous pouvons faire reculer la guerre !"

Après ces paroles si fortes prononcées par les uns et les autres, il faudrait certainement se taire et réfléchir. Mais il est difficile de se séparer sans prendre tous ensemble l’engagement ferme de continuer notre action, aussi longtemps que le guerre dans le Golfe n’aura pas été définitivement écartée.

Au nom des signataires de l’Appel des 75, Denis Langlois propose donc aux participants du meeting de prendre l’engagement solennel de tout faire pour empêcher la guerre, de descendre immédiatement et partout dans la rue si les hostilités étaient déclenchées. Une sorte de serment.
Et, debout, dans l’enthousiasme et l’émotion, le serment suivant est adopté :

Traduction arabe du Serment.

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"L’Humanité", 8 décembre 1990.

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"La Forge", 10 décembre 1990.

 

Pas question donc de s’endormir et d’attendre passivement l’ultimatum. Le 17 décembre, au cours de la réunion des signataires de l’appel et des représentants des partis et associations, décision est prise d’organiser une grande manifestation à Paris, une marche en direction de l’Elysée ou de l’Ambassade des Etats-Unis. La date du samedi 12 janvier s’impose d’elle-même (proche de l’ultimatum du 15 janvier, elle sera d’ailleurs choisie par de nombreux mouvements pacifistes dans le monde, ce qui en fera une journée internationale de protestation contre la guerre).

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Tract de la Confédération Nationale du Travail (CNT).

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Denis Langlois, ainsi que plusieurs signataires ou représentants d’organisations, souhaiteraient une manifestation nationale, ce qui n’exclurait pas bien sûr des manifestations régionales ou locales. Mais les communistes, sur qui reposerait l’essentiel de l’organisation et de la participation, préfèrent une journée nationale avec des manifestations dans toute la France. L’idée de marcher vers l’Ambassade des Etats-Unis est aussi rejetée pour des raisons de sécurité. Une grève générale préconisée par la Fédération anarchiste et le syndicat CNT est également repoussée.

Déclaration officielle de la manifestation du 12 janvier 1991.

En vue de cette grande manifestation, il est décidé d’essayer d’élargir le mouvement en prenant contact avec des personnalités et des organisations qui, jusqu’ici, n’ont pas participé aux initiatives des 75. Pas question pour autant de faire des compromis (l’appel reste la base) et de risquer de briser la dynamique exceptionnellement unitaire qui a été enclenchée - il existe un acquis de lutte commune à préserver - mais de faire partager, afin d’aller plus loin et se donner davantage de chances d’empêcher la guerre.

Un badge s’impose chez les militants. A l’initiative des Jeunes communistes, sur fond jaune, il reprend le cri de Jacques Prévert "Quelle connerie la guerre

On approche du chiffre de 70 organisations ayant l’intention de participer à la manifestation du 12 janvier. Coté personnalités, après de longues négociations, Max Gallo, écrivain et député européen socialiste, est d’accord pour être présent, mais il ne veut pas défiler aux côtés des dirigeants communistes (Georges Marchais pour le PC et Henri Krasucki por la CGT seront présents). Une place lui sera donc réservée parmi les personnalités mais à l’écart.

A l’initiative du journaliste Dominique Jamet, il a signé avec les anciens ministres Michel Jobert, Claude Cheysson (autre socialiste), Charles Fiterman et Jack Ralite un "Appel des 30" qui demande "le retrait des troupes françaises envoyées dans le Golfe et l’ouverture immédiate d’une négociation internationale pour le règlement global des problèmes du Moyen-Orient." La plupart des signataires de cet appel seront présents comme Max Gallo dans le cortège du 12 janvier et cela est important, car de nature à élargir la fissure qui apparaît à l’intérieur du Parti socialiste entre ceux qui s’ alignent fidèlement sur la position du Président Mitterrand et ceux qui refusent la guerre et ont de moins en moins de scrupules à l’affirmer.

Cependant deux signataires de l’Appel des 30 posent un problème : Alain de Benoist, principal animateur de "La Nouvelle Droite" qui en fait se situe à l’extrême-droite et le journaliste Martin Peltier, ancien collaborateur du service de presse du Front national. Le mouvement contre la guerre du Golfe est déjà gêné par les positions de Jean-Marie Le Pen qui, anti-américaniste primaire, soutient Saddam Hussein et est allé le rencontrer à Bagdad. (Il n’a guère toutefois été suivi par les militants du Front national qui, par patriotisme et racisme anti-arabe, sont largement favorables à la guerre.)
Le 21 décembre, au cours d’une réunion des 75 et du collectif des organisations, une position ferme est adoptée unanimement. Pas plus que Le Pen et le Front national, Alain de Benoist et Martin Peltier ne seront admis au sein de la manifestation. Le service d’ordre y veillera formellement.

Affiche de la Fédération anarchiste.

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Les négociations avec un autre appel qui vient d’apparaître "Le Forum pour une paix juste et globale au Moyen-Orient" échouent. Signé par des personnalités comme Pierre Bourdieu, Roland Castro, Félix Guattari, Jean-Jacques de Félice, Pierre Vidal-Naquet ou le démissionnaire des 75 Gilles Perrault, il demande le retrait de l’armée irakienne du Koweit ainsi que de toutes les troupes étrangères massées dans le Golfe et la convocation d’une Conférence internationale de paix au Moyen-Orient, celle que demande le Parti socialiste et le Président Mitterrand, mais qui est formellement rejetée par les Etats-Unis et Israël.

Le Forum veut bien participer à la manifestation du 12 janvier, mais pose des conditions difficilement acceptables. Animé par de petites associations qui n’ont pas ou très peu de militants, il ne peut mobiliser que quelques milliers de manifestants. Or, il exige de participer d’égal à égal à l’organisation de la manifestation avec les 75 dont les organisations peuvent réunir en France plusieurs centaines de milliers de personnes. Quand il s’agit de manifestation de rue, cela a son importance. De plus, il veut imposer sur la banderole de tête la demande de la fameuse Conférence internationale de paix, ce qui risque de diviser le mouvement contre la guerre. (Les 75, visant à rassembler le plus grand nombre, ont choisi de demander plus largement "une solution négociée".)

Un compromis peu satisfaisant est cependant trouvé pour le 12 janvier. Le Forum se rassemblera, à 14 heures, place de la Madeleine et les participants qui le souhaiteront pourront rejoindre ensuite la manifestation organisée par les 75 qui partira à 14 heures 30 de la place de la Bastille. Cependant, pour les médias, le mal est fait. Les pacifistes sont tellement divisés qu’ils organisent deux manifestations aux mots d’ordre différents. Certains esprits critiques se demandent s’il n’y a pas derrière cela la main du gouvernement et du Parti socialiste.

 

Pilote d’hélicoptère américain équipé d’un casque pour vol de nuit.

En Arabie saoudite la coalition occidentale renforce toujours et encore ses troupes. Au Koweit, Saddam Hussein affirme qu’il fait de même.
Sur le plan diplomatique, on piétine toujours. Aucun accord ferme pour une véritable rencontre.
L’opposition à la guerre continue de grimper dans les sondages. En France et dans la plupart des pays du monde, même aux Etats-Unis, les pacifistes sont majoritaires.

Les 75 préparent d’arrache pied la manifestation du 12 janvier.
Deux communiqués de presse sont successivement publiés. En vue de la manifestation parisienne, une grande affiche est imprimée à 50 000 exemplaires. Elle commence à se voir de façon importante sur les murs. De nouvelles organisations annoncent leur participation. Dans les régions, c’est la même chose. Des manifestations unitaires sont prévues, des tracts distribués, des affiches collées. Le serment adopté à l’issue du Meeting international de la Mutualité est signé massivement un peu partout, en France et à l’étranger. Chaque jour les 75 en reçoivent plusieurs centaines et même plusieurs milliers. Difficile d’en faire le compte, mais déjà au total plusieurs dizaines de milliers de signatures. Elles seront remises personnellement au Président Mitterrand, si à l’issue de la manifestation une délégation est reçue à l’Elysée comme la demande en a été faite officiellement.

Le 3 janvier, Georges Bush demande au Congrès américain d’approuver l’usage de la force, conformément à la résolution du Conseil de sécurité. Le vote est loin d’être unanime en faveur de la guerre. La Chambre des représentants l’approuve à une majorité de 250 voix contre 183. Au Sénat, c’est encore plus étriqué : 52 voix contre 47 et une abstention.

De tous côtés dans le monde, on s’active pour donner une dernière chance à la paix. Le 9 janvier enfin, James Baker, le secrétaire d’Etat américain, et Tarek Aziz, le ministre irakien des Affaires étrangères, se rencontrent à Genève. Malheureusement c’est un échec. Une ultime démarche du secrétaire des Nations-Unies, Javier Perez de Cuellar, qui se rend à Bagdad pour rencontrer Saddam Hussein aura le même résultat.

L’opposition à la guerre continue de croître dans le monde entier. Aux Etats-Unis, selon un sondage, seulement 47 % des Américains sont favorables à la guerre. En août 1990, juste après l’invasion du Koweit, ils étaient 73 %.

Pour dénoncer la guerre qui se prépare, plusieurs revues pacifistes se créent : "Urgences pacifistes" animée par Michel Lebailly, "Collectif Guerre à la guerre" et "La Guerre Non !" du réseau d’informations contre la guerre ou bien publient des numéros spéciaux comme "La Paix", "Union pacifiste" et "Le Monde libertaire". Un hebdo satirique "La Grosse Bertha" voit le jour, à l’initiative de Jean-Cyrille Godefroy, François Forcadell et Cabu. Il paraîtra jusqu’à la fin de 1992.

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Dans "Urgences pacifistes" de janvier 1991, un dossier de 30 pages sur la guerre du Golfe, avec notamment un article de Denis Langlois et une interview de Michel Auvray.

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Chronologie :

1. 2 août 1990-9 janvier 1991.
2. 10 janvier 1991-18 janvier 1991.
3. 18 janvier 1991-28 janvier 1991.
4. 28 janvier 1991- 13 février 1991.
5. 13 février 1991-26 février 1991.
6. 26 février 1991-4 avril 1991.
7. 4 avril 1991-Juin 1992.

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L’Appel des 75 contre la guerre du Golfe. 2

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Exposé chronologique en 7 parties (Archives de Me Denis Langlois).
1. 2 août 1990-9 janvier 1991. 2. 10 janvier 1991-18 janvier 1991. 3. 18 janvier 1991-28 janvier 1991. 4. 28 janvier 1991- 13 février 1991. 5. 13 février 1991-26 février 1991. 6. 26 février 1991-4 avril 1991. 7. 4 avril 1991-Juin 1992.
Ci-dessous :
2e partie : 10 janvier 1991-18 janvier 1991
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À Paris, le jeudi 10 janvier, l’appel des 75 organise une nouvelle Conférence de presse au Café du Croissant, afin (…)

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Appel des 75 contre la guerre du Golfe 3

Exposé chronologique en 7 parties.
1. 2 août 1990-9 janvier 1991. 2. 10 janvier 1991-18 janvier 1991. 3. 18 janvier 1991-28 janvier 1991. 4. 28 janvier 1991- 13 février 1991. 5. 13 février 1991-26 février 1991. 6. 26 février 1991-4 avril 1991. 7. 4 avril 1991-Juin 1992.
. Ci-dessous :
3e partie : 18 janvier 1991-28 janvier 1991
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18 janvier 1991. En raison d’un mauvais temps, les avions de la coalition n’effectuent que 807 sorties au lieu des 3.000 prévues. 5 avions alliés sont (…)

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L’Appel des 75 contre la guerre du Golfe. 4

Exposé chronologique en 7 parties.
1. 2 août 1990-9 janvier 1991. 2. 10 janvier 1991-18 janvier 1991. 3. 18 janvier 1991-28 janvier 1991. 4. 28 janvier 1991- 13 février 1991. 5. 13 février 1991-26 février 1991. 6. 26 février 1991-4 avril 1991. 7. 4 avril 1991-Juin 1992.
. Ci-dessous :
4e partie : 28 janvier 1991-13 février 1991.
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28 janvier 1991. L’aviation alliée continue d’effectuer ses raids meurtriers. Selon le général américain Norman Schwarzkopf qui commande la coalition, (…)

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L’Appel des 75 contre la guerre du Golfe. 5

Exposé chronologique en 7 parties.
1. 2 août 1990-9 janvier 1991. 2. 10 janvier 1991-18 janvier 1991. 3. 18 janvier 1991-28 janvier 1991. 4. 28 janvier 1991- 13 février 1991. 5. 13 février 1991-26 février 1991. 6. 26 février 1991-4 avril 1991. 7. 4 avril 1991-Juin 1992.
. Ci-dessous :
5e partie : 13 février 1991-26 février 1991. .
13 février 1991. Des avions américains F 117 bombardent vers 5 heures du matin un abri anti-aérien à Amriya, quartier situé à l’ouest de Bagdad. Deux (…)

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L’Appel des 75 contre la guerre du Golfe. 6

Exposé chronologique en 7 parties.
1. 2 août 1990-9 janvier 1991. 2. 10 janvier 1991-18 janvier 1991. 3. 18 janvier 1991-28 janvier 1991. 4. 28 janvier 1991- 13 février 1991. 5. 13 février 1991-26 février 1991. 6. 26 février 1991-4 avril 1991. 7. 4 avril 1991-Juin 1992.
. Ci-dessous :
6e partie : 26 février 1991-4 avril 1991
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26 février 1991. Troisième jour de l’offensive terrestre.
La débâcle de l’armée irakienne se confirme. Koweit-City est libérée très facilement par les (…)

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L’Appel des 75 contre la guerre du Golfe. 7 et fin.

Exposé chronologique en 7 parties.
1. 2 août 1990-9 janvier 1991. 2. 10 janvier 1991-18 janvier 1991. 3. 18 janvier 1991-28 janvier 1991. 4. 28 janvier 1991- 13 février 1991. 5. 13 février 1991-26 février 1991. 6. 26 février 1991-4 avril 1991. 7. 4 avril 1991-Juin 1992.
. Ci-dessous :
7e partie : 4 avril 1991-juin 1992.
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Plusieurs réunions de pacifistes ont lieu dans les mois qui suivent pour tirer le bilan de la lutte contre la guerre du Golfe.
Le 4 avril 1991, à l’occasion du (…)

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